Grâce à ses 3 différentes phases (in silico, in vitro et in cellulo), notre approche nous a permis d'évaluer le rôle global des G-quadruplexes d'ARN dans la cellule, plus précisément au niveau des régions non-traduites des ARNm.
Nos résultats de recherche permettent l'identification de nouveaux G-quadruplexes, notamment par l’utilisation de l’intelligence artificielle. Par apprentissage automatisée, il nous est maintenant possible d’identifier de nouveaux G-quadruplexes dans n’importe quel génome. Après avoir identifié un G-quadruplexe d’intérêt, il est nécessaire de vérifier si la structure peut se former par des essais in vitro sur un ARN synthétique. Nous utilisons une technique appelée « in line probing » qui permet de mettre en évidence la formation d’un G-quadruplexe dans différentes conditions de sels. Des méthodes biophysiques comme le dichroïsme circulaire et des méthodes en fluorescence par utilisation de ligands fluorescents spécifiques au G-quadruplexes sont également utilisées. Par la suite, nous utilisons des essais luciférase en cellules afin de démontrer l’effet de ces G-quadruplexes sur l’expression génique.
La formation/déformation des G-quadruplexes permet ainsi de contrôler certains mécanismes cellulaires tel un interrupteur. Nous avons mis au point une technique qui permet de favoriser ou d’empêcher la formation d’un G-quadruplexe en cellule par utilisation d’oligonucléotides spécifiques.. Plus récemment, nous avons débuté l’étude des protéines pouvant lier les G-quadruplexes et leurs effets sur l’expression des gènes. Conséquemment, les G-quadruplexes d’ARN deviennent de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles
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